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Histoire (resumée) de la langue Bretonne.
L'histoire de la langue bretonne commence avec
l'apparition des Bretons dans l'île de Bretagne au 6ème
siècle avant JC. Ces peuples celtes succédaient ainsi aux
Goidels (ou Gaels) et aux Pictes. Après la vaine
tentative d'invasion de la Bretagne par César en 56 avant
JC, c'est un siècle plus tard, en 60, que les Romains
prirent pied dans l'île et soumirent les Bretons. Mais
contrairement aux Celtes du continent (Gaulois) les
Bretons surent conserver leur langue .
De Bretagne en Armorique
A la chute de l'empire romain des vagues successives de
bretons émigrèrent en Armorique et y fondèrent des
royaumes qui bientot s'unirent sous Nominoe contre
l'ennemi frank (845 bataille de Ballon).
Dans l'ile de Bretagne les royaumes bretons s'écroulaient
peu à peu sous la poussée saxonne, et leurs combats
donnèrent naissance à la légende arthurienne.
Cette langue bretonne ancienne, ou brittonique, que l'on
parlait du sud de l'Ecosse à l'embouchure de la Loire (de
Dumbarton à St Nazaire) se divisa alors en 3 branches: le
gallois et le cornique dans l'île, et le breton
proprement dit sur le continent, d'où disparaissait le
gaulois.
Du brittonique au breton
L'histoire de la langue bretonne se divise en 3 périodes
:
Au début du 20 ème siècle, la littérature s'honorera des
noms de Malmanche pour le théatre et de Kalloc'h pour la
poésie. Puis le mouvement GWALARN, fondé par Roparz Hemon, sera à
l'origine d'une littérature bretonne moderne, avec le
conteur Jakez Riou et les romanciers Abeozen et Youenn
Drezen.
Après la dernière guerre la revue littéraire Al Liamm reprend le flambeau de
Gwalarn et continue , avec
d'autres, la publication des oeuvres de nouveaux
écrivains .
Le Breton moderne
En 1908 eu lieu la première unification orthographique,
celle des 3 dialectes de Cornouaille, Leon et Tregor
(KLT), alors que le Vannetais conservait sa graphie.
En 1941 eu lieu une deuxième unification orthographique
avec les Vannetais (KLTG). Cette orthographe unifiée est
celle qui est aujourd'hui adoptée par la grande majorité
des publications et des enseignants de breton. Elle est
caractérisée par l'emploi, du zh,
dans Breizh et brezhoneg par exemple.
Statut du breton dans l'éducation
En 1951, la loi Deixonne autorisait l'enseignement du
breton , jusque là interdit.
En 1976 était créée la première école maternelle DIWAN,
avec une 1/2 douzaine d'élèves. Diwan scolarise en 1994
plus de 1500 élèves de la maternelle au collège, et
prévoit l'ouverture de nouvelles écoles et collèges tout
en préparant l'ouverture d'un lycée. En 2000,
l'association compte un lycée et trois collèges.
En 1978 l'enseignement du breton était autorisé comme
LV2, puis comme LV3 en 1982.
En 1981 la licence de breton était créée, en 1986 le
CAPES, mais il fallait attendre 1989 pour obtenir la
création du DEUG.
En 1993 les gouvernements français successsifs, de gauche
et de droite, refusent de signer la Charte Européenne des
Langues Minoritaires et de reconnaître les Droits
Linguistiques des bretons.
Après ceux de Diwan, les collégiens de la filière
bilingue du collège Charles Le Goffic de Lannion se sont
vu refuser le droit de passer l'épreuve d'histoire et
géographie du brevet des collèges en breton.
Dans les média
S'il existe des émission de radio et de télévision en
breton il n'y a toujours pas de chaînes émettant en
breton, comme en gallois au Pays de Galles par exemple.
À la radio des chaînes locales diffusent plusieurs heures
de breton par semaine, mais sans perspectives de
développement.
À la télévision moins d'une heure hebdomadaire,
régulièrement diminuée à l'occasion d'événements
sportifs, est loin de satisfaire le public bretonnant. Il
n'existe pas d'émissions pour enfants ni pour les
personnes apprenant la langue. A noter que F3 touche en
plus de la redevence des subventions du conseil général
du Finistère ainsi que du conseil régional pour le
developpement de ces émissions. Résultats : aucun. Où va
l'argent ?
Dans la vie publique.
Il n'y a pas de statut officiel pour le breton dans la
vie publique. Et le fait que tous les gouvernements, de
gauche ou de droite, ont toujours refusé l'idée même d'un
débat au Parlement sur un statut des langues dites
"régionales" en dit long sur le degré d'ouverture des
pouvoirs publics sur un tel sujet.
D'après la Constitution (revisée) de la Vème République,
"le français est la langue de la République". La langue
bretonne serait donc un anachronisme de l'Ancien Régime,
et l'on se souviendra du discours de Barrère à la
Convention : "la superstition parle bas-breton". Le
français bénéficie donc, contrairement au breton qui
n'existe pas légalement,de la protection de la
constitution et des lois, car si tous les citoyens sont
égaux, une seule langue est plus égale que les autres.
La loi de 1975 qui protège le français est utilisée
contre le breton, comme d'ailleurs jusqu'ici l'édit royal
de Villers-Cotterets de 1539, par les tribunaux
républicains d'aujourd'hui. L'utilisation de la langue
bretonne dans les documents juridiques et commerciaux,
ainsi que dans la publicité est contraire à la loi
française. Les factures ou les affiches de festoù-noz en
breton sont donc illégales.
Le breton hors-la-loi
Le breton est ainsi, et tous ceux qui le parlent avec
lui, formellement "hors-la-loi". La France, qui reconnait
les droits des minorités ethniques et linguistiques, sauf
sur son sol, a toujours refusé de signer
l'article 27 de la Déclaration des Droits Civils et
Politiques qui l'obligerait à respecter les droits
linguistiques des bretonnants. De même, elle refuse
aujourd'hui de signer la Charte Européenne des
langues minoritaires autochtones.
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